Dreyfus Polanski le déshonneur

http://www.slate.fr/story/188448/tribune-dreyfus-polanski-deshonneur-antisemitisme-racisme-sexisme

Dreyfus, Polanski, le déshonneur

 Si, au nom de la nécessaire lutte féministe, on ne peut pour autant devenir sourdes aux dérapages antijuifs, doit-on au nom de la dénonciation de l’antisémitisme nous faire les complices des agressions contre les femmes?

Manifestation devant la salle Pleyel à l'arrivée des invité·es de la 45e cérémonie des César, le 28 février 2020. | Lucas Barioulet / AFP
Manifestation devant la salle Pleyel à l’arrivée des invité·es de la 45e cérémonie des César, le 28 février 2020. | Lucas Barioulet / AFP

Doit-on consentir à ces assignations identitaires, à ces dérapages abjects et à ces violences faites aux femmes? Doit-on accepter l’inacceptable; le renoncement à soi-même?

L’affaire Polanski semble concentrer encore une fois toutes les horreurs de notre temps.

Que celui qui fut un grand cinéaste, l’auteur de l’inoubliable Pianiste, l’enfant du ghetto de Cracovie, soit devenu l’emblème de la pédophilie, constitue un grand chagrin.

Un chagrin et une colère car ni le talent, ni les souffrances passées ne pourront jamais occulter, atténuer ou pire, justifier les agressions contre des femmes. Une colère inquiète quand son nom semble devenir à lui tout seul l’emblème des violences faites aux femmes.

Le Juif puissant, prédateur, pédophile, au-dessus des lois correspond à une image millénaire véhiculée par des siècles de haine. Ce sombre imaginaire ne peut ni servir de bouclier face aux accusations, ni être ignoré.

Polanski a reçu son cinquième César en tant que réalisateur du film J’accuse en dépit d’accusations et d’une condamnation de viol sur mineure. On ne peut que partager cet autre dépit: comment faire abstraction ou pire, comment peut-on délibérément tourner le dos à la parole singulière, collective et politique des femmes?

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Vassili Grossman

https://www.franceinter.fr/emissions/autant-en-emporte-l-histoire/autant-en-emporte-l-histoire-19-janvier-2020

https://www.franceinter.fr/emissions/autant-en-emporte-l-histoire/autant-en-emporte-l-histoire-19-janvier-2020

ma pièce radiophonique sur france Inter

1961. L’arrestation de Vie et destin, le chef-d’oeuvre de Vassili Grossman, une fiction de Brigitte Stora, réalisée par Pascal Deux.

Pour évoquer « Vie et Destin », de Vassili Grossman, roman marquant de la littérature du XXe siècle, voici la fiction de Brigitte Stora, réalisée par Pascal Deux. Pour commenter cette singulière histoire, l’invitée de Stéphanie Duncan est Luba Jurgenson, écrivaine, traductrice et professeur de littérature russe.

Monument aux héros de la Bataille de Stalingrad, ville qui est un personnage central du roman de Vassili Grossman, "Vie et Destin"
Monument aux héros de la Bataille de Stalingrad, ville qui est un personnage central du roman de Vassili Grossman, « Vie et Destin » © Getty / David Turnley / Corbis Historical

Moscou, 15 février 1961 ; cinq hommes du KGB, la police politique de l’URSS, débarquent au domicile de l’écrivain Vassili Grossman, avec un ordre d’arrestation. Pour arrêter qui ? Grossman ?

Non, nous ne sommes plus dans les années trente, à l’époque des grandes purges staliniennes, où un écrivain ou quiconque pouvait, au saut du lit, être arrêté et, sans savoir pourquoi, être fusillé ou relégué pour dix années au Goulag…

Ce jour-là, ce n’est pas Grossman que le KGB vient arrêter, mais son roman, Vie et Destin.  

Ce manuscrit, décrété « sale diffamation du système social et étatique soviétique » sera cadenassé à la sinistre Loubianka, la prison du KGB. Si son auteur, Vassili Grossman, est libre, il ne survivra que comme un père dont on a enlevé l’enfant.

Mais qu’est-ce que ce livre pouvait-il bien renfermer ? Quelles formules maléfiques, quels terribles secrets d’État, pour qu’il menace ainsi, dans ses fondements, la puissante URSS ?

Il faudra attendre 1988 pour que Vie et Destin puisse être enfin publié en Russie, juste avant la chute du régime soviétique.

Meurtre de Sarah Halimi le choix de l’irresponsabilité

Le choix de l’irresponsabilité

 

L’assassin de Sarah Halimi ne sera pas jugé. Kobili Traoré a été déclaré pénalement irresponsable par la cour d’appel de Paris le 19 décembre dernier. Par cette étonnante et troublante décision, le droit requis par et pour la justice l’aurait-il dans le même temps, suspendue ?

 

Comment admettre que l’auteur d’un des plus cruels crimes antisémites puisse échapper à un procès ? Nous sommes nombreux à partager la consternation et la colère de tous ceux qui souhaitaient un procès à commencer par les proches de la victime.

Il faut toutefois se garder de remettre en cause le fonctionnement de la justice dans notre pays.

Celui-ci est régi par plusieurs principes et la possibilité de déclarer inapte pénalement une personne dont le discernement aurait été aboli en relève. Il est toujours hasardeux de réclamer à cor et à cri une intervention politique dans un dossier pénal, car la démocratie est liée à la séparation des pouvoirs. De même qu’il y a dans notre pays, et c’est heureux, une prise en compte de la parole d’experts et la possibilité dans le droit de juger différemment non les fait mais les hommes.

Les thèses complotistes qui fleurissent sur le dépit ne rendent service ni à la démocratie ni à la pensée.

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Un climat toxique

 

 

Un climat toxique

 

 “J’imagine qu’une des raisons pour lesquelles les gens s’accrochent à leur haine

avec tellement d’obstination est qu’ils sentent qu’une fois la haine partie,

 ils devront affronter leurs souffrances.”

James Baldwin.

 

 

Quand pendant des années, nous étions quelques-uns à nous inquiéter de l’affranchissement du discours anti juif pointant ici et là les complaisances médiatiques, politiques et intellectuelles avec des Ramadan et des Dieudonné, on nous trouvait suspects, obsédés par l’antisémitisme, judéocentrés etc.

Et pourtant nous savions que les mots n’étaient jamais « innocents ». Nous avions fait de notre effroi face aux catastrophes du 20me siècle, siècle des génocides, des goulags et d’Auschwitz, une vigilance inquiète presqu’insomniaque.

Hélas cette vigilance manqua à l’appel. Et bien des « camarades » nous ont quittés…

Les mots de haine déversés dans les éditos les manifs, les tribunes finirent par autoriser le meurtre.  Les mots s’emparèrent des assassins qui, en tuant, purent dès lors s’en passer…

Des enfants, des jeunes jusqu’aux vieilles dames, la haine antisémite a tué.

Aujourd’hui l’antisémitisme se porte bien. Le racisme aussi. Et la catastrophe identitaire gagne du terrain.

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la fin de l’Homme rouge

THÉÂTRE

« La fin de l’homme rouge » de Svetlana Alexievitch : la grande hache de l’histoire bouleverse aux Bouffes du Nord

« La fin de l’homme rouge » de Svetlana Alexievitch : la grande hache de l’histoire bouleverse aux Bouffes du Nord

27 SEPTEMBRE 2019 | PAR LA RÉDACTION

Entre audace, humilité et fidélité, le metteur en scène Emmanuel Meirieu nous donne à voir et surtout à entendre ces voix bouleversantes. Quand les comédiens et les comédiennes, sublimes, se succèdent, c’est le livre de Svetlana Alexievitch, La fin de l’homme rouge, qui se met à vivre et à crier.

Par Brigitte Stora

Le décor est en vrac, inachevé et pourtant détruit. C’est un chantier et un désastre, les décombres de l’Union soviétique, le naufrage de la patrie du socialisme.
Pendant des années, l’écrivaine Svetlana Alexievitch a traversé son pays-continent, recueilli les récits de ses compatriotes, donnant à entendre l’écho intime de cet effondrement.

On n’imaginait pas ressentir plus forte émotion que la lecture des témoignages du roman polyphonique de Svetlana Alexievitch : « La fin de l’homme rouge ». C’était oublier la force du théâtre quand les mots se font chair, quand ils résonnent et claquent. Ce sont des voix singulières rescapées d’un océan anonyme car l’Histoire, « la Grande, avec sa grande hache » comme l’écrivait Georges Perec a tué, mutilé et broyé des existences par millions…

« La hache est toujours là » hurlait cet ancien tortionnaire, assassin de métier, fonctionnaire de la terreur stalinienne ayant fait sa carrière dans les goulags. « La hache quelqu’un devra bien s’en saisir ». On entend la fierté de ceux qui crurent en « l’avenir radieux », au sens de l’Histoire qui, au nom du futur, piétinait le présent.
On est atterré par la folie ordinaire de cette enfant du goulag qui accepta plus facilement la disparition de sa mère que celle de Staline…

Mais l’on entend aussi le chagrin de ceux qui n’étaient rien mais rêvaient d’être tout…
Ceux qui se souviennent qu’« ils pouvaient vivre toute leur vie avec deux manteaux mais qu’ils ne pouvaient pas vivre sans Gorki », ceux dont la dignité fut bradée comme un objet en solde et en liquidation. « Dans le capitalisme, on peut tout vendre d’un homme, dit ce vieux fou toujours communiste, même ses organes, même sa peau »

L’Union soviétique fut le triste laboratoire d’un idéal devenu meurtre. Parmi les innombrables victimes du stalinisme, les fusillés des purges et les déportés des goulags, il y a peut-être ce corps blessé qui continue de crier, celui mis en scène au théâtre des Bouffes du nord celui de l’utopie assassinée.

Cette formidable pièce de théâtre lui rend un hommage.

http://www.cclj.be/actu/politique-societe/parce-qu-prononcer-noms-sont-difficiles

PARCE QU’À PRONONCER VOS NOMS SONT DIFFICILES

Mardi 5 mars 2019 par Brigitte Stora, Journaliste et documentariste
Publié dans Regards n°1039

L’antisémitisme n’a rien de nouveau et c’est bien en cela qu’il est effrayant. Si pendant longtemps nous avons été seuls à repérer cette menace, à sentir cette bascule, cette levée du tabou qui annonçait le pire, cela n’est plus le cas aujourd’hui.

Il faut désormais faire assaut d’un déni particulier pour nier l’évidence : la parole antijuive libérée depuis près de vingt ans s’autorise désormais sans détour ni même l’alibi de la « cause palestinienne ».

On avait commencé sur le diesel et on termine avec les Juifs ! Comme dans la blague, pourquoi les Juifs et pas les coiffeurs. Pierres tombales profanées, jusqu’à l’arrachage de l’arbre planté à la mémoire d’Ilan Halimi, graffitis haineux, mais aussi slogans et banderoles faisant référence à la banque Rothschild, sont devenus hélas quotidiens. Et puis, il y eut les scènes effroyables ; Alain Finkielkraut pris à partie par une meute antisémite, Ingrid Levavasseur, une des porte-parole des Gilets jaunes molestée dans un déferlement de rage misogyne, où soudain le mot « juif » surgit comme l’acmé de la haine.

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Antisémitisme le fantôme jamais congédié

https://www.lignes-de-cretes.org/antisemitisme-le-fantome-jamais-congedie/

Antisémitisme: le fantôme jamais congédié

in Chroniques de la violence brune by

La bête immonde

Contre l’antisémitisme, on peut se tenir bien, comme le chantait Léo Ferré dans les Anarchistes, bras dessus, bras dessous mais jamais joyeux. Seulement debout.

Au début des années 2000, on assistât à une libération de la parole antijuive. A gauche, nous fumes alors peu nombreux à réaliser l’ampleur du désastre à venir. Car les mots, disait Sartre sont des pistolets chargés. Et au bout des mots, il y eut des meurtres.

Aujourd’hui comme pendant la manif Jour de colère de janvier 2014, l’antisémitisme n’a plus d’alibi. “Juifs casse-toi la France n’est pas à toi” criaient alors les adeptes de Soral et Dieudonné dans une triste préfiguration. La cause palestinienne, plus orpheline que jamais, ne sert même plus de paravent à la haine. Cimetières et pierres tombales profanées, graffitis haineux mais aussi slogans et banderoles faisant référence à la banque Rothschild, sont devenus quotidiens. Et puis ces scènes qui suscitent effroi et dégoût mêlés; Finkielkraut pris à partie par une meute pogromiste, Ingrid Levavasseur, une Gilets jaunes qui avait eu l’outrecuidance de se rêver porte-parole, bousculée insultée; puis traitée de sale pute… la haine misogyne, la haine antisémite, la même….

Bien sûr les paroles sont confuses comme ceux qui les profèrent; du vert, du noir, du rouge et beaucoup de brun, ils peuvent traiter une “goy” de “sale juive” et leur antisionisme un peu bancal suggère à un Juif, oh combien français, de “rentrer” à Tel Aviv…

Mais cette confusion et cette bouillie idéologique sont aussi une des signatures de l’antisémitisme et du fascisme des adeptes de Soral et Dieudonné.

Le virilisme esthétique d’une posture rebelle qui fut aussi celle des jeunesses hitlériennes, le remplacement assumé de l’émancipation par l’affranchissement est leur marque de fabrique. L’antisémitisme est ce tabou suprême qu’on se plait à dynamiter.
On se lâche et on jubile de ce lâchage. Tellement en phase avec l’air du temps.

L’antisémitisme représente un forfait illimité, un “all included” du déchainement, une jouissance de la destructivité. Plus qu’un synonyme, il est l’un des noms propres de la haine. Et pour eux: un programme.

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A nos amis dégagez !

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A nos amis, dégagez!

in Chroniques du déni by &

Il paraît qu’on ne choisit pas sa famille, mais ses amis, oui. Pourtant, certains d’entre eux, nous ne les avons pas choisis. Ils sont arrivés dans nos vies politiques, comme arrivent les vautours dans les moments de deuil, de doute, de déroute, de désespoir, avec leur fausse compassion et leurs remèdes empoisonnés.

Ils sont nombreux des deux côtés. Ils nous aiment parfois passionnément et peu importe que cet amour nous sacrifie sur l’autel de leurs tristes passions. C’est qu’à travers nous, ils se détestent un peu moins…

Depuis longtemps déjà, il y a les amis des Arabes, ceux qui les imaginent sur un âne dans le désert, aussi démunis que violents et sanguins. Ceux-là, depuis longtemps, leur offrent leur propre frustration en guise de solidarité et leur haine des Juifs en gage de loyauté. Ceux-là se mobilisent pour les Palestiniens mais le sujet de leur passion semble être Israël et les Juifs. Que des Palestiniens meurent de faim dans les camps syriens, que le monde arabe se soulève, qu’il aspire à la liberté et il n’y a plus personne pour répondre présent. On aime les Arabes en hiver pas au printemps…

Et puis il y a les nouveaux amis des Juifs, fervents soutiens de ce qu’il y a de pire en Israël, évangéliques allumés et autres défenseurs de la « civilisation occidentale ». Quand ce ne sont pas les nouveaux amis de Netanyahu; Orban, Bolsonaro, Trump pour qui le nom d’Israël est devenu synonyme et alibi de leur croisade barbare. En France, quelques intellos ont finalement trouvé dans leur haine de l’Islam et des Arabes, une façon commode d’affirmer leur solidarité avec les victimes du « nouvel antisémitisme ».

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La révolte n’est pas le ressentiment

La révolte n’est pas le ressentiment

 

On ne pourra jamais réduire la colère de milliers de personnes à un mouvement ou à un mot. La complexité, les contradictions, la richesse des êtres humains est toujours plus grande qu’une définition politique. La plupart des revendications des Gilets Jaunes sont légitimes et on ne peut se détourner d’une cause en raison de ses écarts, Gramsci y dénonçait, « l’expression d’une passivité ».

Mais il existe une ligne jaune ou rouge que l’on ne saurait franchir sans se perdre.

Et dès le début de ce mouvement, il y eut l’inacceptable.

Le racisme, l’antisémitisme, l’homophobie ont été présents d’emblée. Et loin de considérer cela comme des débordements rédhibitoires pour certains ou inévitables et marginaux pour d’autres, il me semble que l’on devrait interroger ce qui les a rendus possibles.

Le discours authentiquement populiste fort d’une « légitimité populaire » opposée aux « élites », la méfiance envers toutes les institutions, y compris la presse et les syndicats, le rejet du Politique révèlent la haine de la démocratie. Lire la suite

Pittsburgh, Brésil, la constellation de la haine

 

De Pittsburgh jusqu’au Brésil, la marée noire de la haine s’étend

Les victoires de l’extrême droite dessinent un monde où l’Autre n’a plus sa place. Et où il n’y a presque plus de place dans le monde.

Une marche réunissant plusieurs milliers de personnes dans Pittsburgh a été organisée en hommage aux victimes qui ont perdu la vie dans la fusillade de la synagogue L'Arbre de vie.

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Une marche réunissant plusieurs milliers de personnes dans Pittsburgh a été organisée en hommage aux victimes qui ont perdu la vie dans la fusillade de la synagogue L’Arbre de vie.

« Partout partout, oui ça avance », Rachid Taha

La carte du monde devient plus sombre à chaque nouvelle élection. Dimanche 28 octobre, le Brésil est tombé. Avec Bolsonaro au pouvoir et Trump à la présidence des USA, c’est presque un continent qui prend l’eau.

Les déclarations provocatrices du nouveau président du Brésil, ses références ne laissaient guère de doutes sur le personnage. Pourtant beaucoup ont affirmé qu’il ne fallait pas croire tout ce qu’on disait de lui. Que ce vote serait celui d’un « petit peuple authentique » qu’on aurait tort de mépriser, qu’il y aurait une vérité dans cette réalité-là… « On ne nous dit pas tout » répète l’humoriste Anne Roumanov mimant les propos acides du café du commerce masqués derrière le bon sens populaire. « On ne nous dit pas tout et ce qu’on nous dit n’est pas toujours vrai », terrible petite musique populiste, signe d’une époque propice au complotisme et au soupçon en guise d’horizon.

Car la vérité aujourd’hui est en solde et en liquidation, on l’achète et on la jette comme le reste. Les sources d’information des grands médias ne sont pas jugées plus fiables que les états d’âme des amis Facebook… De grands groupes industriels brésiliens l’ont bien compris, arrosant les réseaux sociaux de « fake news » pour soutenir Bolsonaro. Quant à l’église évangélique, si régulièrement oubliée, elle poursuit patiemment son œuvre.

Sur cette méfiance généralisée, sur la haine de la démocratie, fleurissent un peu partout des affairistes, des démagogues se posant comme défenseurs d’une « identité nationale » menacée. Ceux qui gagnent sont ceux qui portent le plus haut ce discours en guise de programme, leur parole ne se soutient que de la destruction des autres paroles.

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