La révolte n’est pas le ressentiment
On ne pourra jamais réduire la colère de milliers de personnes à un mouvement ou à un mot. La complexité, les contradictions, la richesse des êtres humains est toujours plus grande qu’une définition politique. La plupart des revendications des Gilets Jaunes sont légitimes et on ne peut se détourner d’une cause en raison de ses écarts, Gramsci y dénonçait, « l’expression d’une passivité ».
Mais il existe une ligne jaune ou rouge que l’on ne saurait franchir sans se perdre.
Et dès le début de ce mouvement, il y eut l’inacceptable.
Le racisme, l’antisémitisme, l’homophobie ont été présents d’emblée. Et loin de considérer cela comme des débordements rédhibitoires pour certains ou inévitables et marginaux pour d’autres, il me semble que l’on devrait interroger ce qui les a rendus possibles.
Le discours authentiquement populiste fort d’une « légitimité populaire » opposée aux « élites », la méfiance envers toutes les institutions, y compris la presse et les syndicats, le rejet du Politique révèlent la haine de la démocratie. Lire la suite