Combattre l’antisémitisme, défendre nos valeurs

https://www.facebook.com/combattreantisemitisme/

Le 21 avril dernier, une tribune signée par 250 personnalités a été publiée dans le Parisien.

http://www.leparisien.fr/societe/manifeste-contre-le-nouvel-antisemitisme-21-04-2018-7676787.php

On me l’avait soumis mais la petite musique identitaire m’a tout simplement assourdie. Sur Facebook, je publiais cette mise au point avant de décider de me joindre à un autre appel.

« Pourquoi je n’ai pas signé.

Il est plus que temps de parler de l’antisémitisme. La plupart des signataires sont respectables et l’ont fait de bonne foi. Toutefois j’ai refusé d’apposer mon nom à un texte qui parle aussi légèrement d’ « épuration ethnique ». Ce texte m’a gênée tant il me semble reconduire une petite musique identitaire …Autant  ne pas parler de l’antisémitisme musulman me semble relever d’une coupable complaisance dont les juifs ont largement fait les frais. Mais ne parler que de lui c’est prendre le risque d’une essentialisation dangereuse. L’injonction faite aux « musulmans » à modifier leur Coran me parait à tout le moins d’une étrange et confondante « naïveté »…En outre cela risque de « blanchir » l’antisémitisme qui ne se réclame pas de l’islamisme. 

Il est tout de même étonnant que les principaux vecteurs de l’antisémitisme en France (Soral et Dieudonné) ne soient même pas mentionnés. Ni eux, ni Orban ni l’extrême droite antisémite qui partout en Europe relèvent la tête… ne correspondent à ce concept de « nouvel antisémitisme » dont on peut d’ailleurs interroger la pertinence…   

1) La lutte contre l’antisémitisme ne se réduit pas (dans tous le sens du terme) avec la lutte nécessaire contre l’islamisme 

2) La lutte contre l’islamisme ne peut se faire sur la base d’une croisade de l’occident chrétien. Au contraire les deux se renforcent ! Toute ambiguïté  affaiblit le nécessaire combat unitaire et démocratique.

En hébreu comme en latin  le bien dire se dit bénédiction, le mal dire « malédiction »

Il y a bien des noms que je respecte, d’autres aux côtés desquels je ne me tiendrai jamais.