Moissac, une ville de Justes

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Esplanade des Justes sur les bords du Tarn
Esplanade des Justes sur les bords du Tarn Crédits : Véronique Samouiloff – Radio France
La maison des enfants
La maison des enfants Crédits : Véronique Samouiloff – Radio France

Moissac, ville de Justes

Histoire d’un sauvetage pas comme les autres

A la colonie sur le quai des Juifs : « y avait ben d’la gaité » Un ancien de Moissac

Un documentaire de Brigitte Stora et Véronique Samouiloff

De 1939 à la fin de la guerre, Moissac, une petite ville du Sud Ouest de la France, (9 000 habitants) a abrité une maison d’enfants juifs. 500 enfants venus de tous les coins d’Europe y ont été recueillis. Tous ont échappé à la déportation. Grâce au courage de Shatta et Bouli Simon, un jeune couple membre des éclaireurs israélites de France qui la dirigeaient et surtout grâce à la complicité de toute la ville, cette maison située sur les bords du Tarn a échappé à la barbarie nazie. C’est le maire de l’époque, Roger Delthil qui avait mis à leur disposition cette maison, il avait donné le ton en demandant à toute la population d’accueillir les refugiés. Les enfants allaient à l’école communale avec les enfants moissagais, jouaient dehors, nageaient dans le Tarn, pratiquaient leur religion. Et ce au vu et au su de toute une ville. Et quand en 1943 la zone libre ne l’a plus été, les enfants ont tous été cachés dans des failles alentour. Certains bien sûr à Moissac ont été reconnus « Justes parmi les nations »*. Mais le plus extraordinaire reste la complicité silencieuse et bienveillante de toute une ville. L’ensemble de la municipalité, les habitants, les professeurs, les paysans, tous ont participé au sauvetage de ces enfants. Cette histoire exemplaire et porteuse d’espoir permet aussi un éclairage sur l’attitude de nombreux Français, résistants et justes anonymes.

*Les « Justes parmi les Nations » de Moissac

Quatre Moissagais reconnus « Justes parmi les Nations » :

Manuel Darrac : secrétaire de mairie. Il a été l’artisan d’un véritable atelier de fabrication de fausses cartes pour les enfants de la maison.

Alice Pelous : elle était l’assistante de Manuel Darrac à la mairie. Elle fabriquait avec lui de fausses cartes d’alimentation et d’identité pour les enfants de la maison.

Jean Gainard : il était charbonnier à Moissac. Il a caché des enfants et donné son identité à certains responsables de la maison.

Henriette Ducom : elle a donné son identité à Elisabeth Hirsch, lui permettant ainsi de faire sortir de nombreux enfants des camps de Gurs et de Rivesaltes.

Plaque commémorative sur la place Bouli et Shatta Simon
Plaque commémorative sur la place Bouli et Shatta Simon Crédits : Véronique Samouiloff – Radio France
Médaillons commémoratifs sur la place Bouli et Shatta Simon
Médaillons commémoratifs sur la place Bouli et Shatta Simon Crédits : Véronique Samouiloff – Radio France

 

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